Les troubles des apprentissages et l’enseignement

Il existe de nombreuses pathologies nécessitant des aménagements concernant l’apprentissage et l’enseignement. En effet, ces troubles des apprentissages entraînent des besoins spécifiques chez l’enfant. Il est impératif de les prendre en compte et d’adapter la formation et le processus d’apprentissage.

Quels sont les troubles des apprentissages ?

Les troubles des apprentissages sont une perturbation du développement des aptitudes, des difficultés à apprendre en dehors de toute maladie liée au corps (auditive, visuelle, neurologique...). Ceux-ci perdurent dans le temps, une personne se doit donc de vivre et d’apprendre à vivre avec. Ces troubles de l’apprentissage concernent entre 5 et 7% des élèves. Ils couvrent :
- les troubles en “dys” : dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyscalculie, dyspraxie. Ils sont respectivement relatifs à la lecture, à l'écriture, à l’expression orale, aux mathématiques et à la coordination. 
- le TDA et TDAH : les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, font qu’un enfant à des difficultés à se concentrer et maintenir son attention lors d’une activité. Ils conduisent à de nombreuses erreurs d’inattention, au non-respect des consignes, à un travail inabouti  et à une mauvaise organisation.

Diagnostiquer un trouble de l’apprentissage

Afin d’aider l’enfant, il est nécessaire d’établir un diagnostic. Cela ne peut se faire qu’après avoir exclu l'existence d'une déficience intellectuelle, neurosensorielle (audition et vision) ou de difficultés psychiatriques. Le médecin va déterminer le bilan et le professionnel de santé à solliciter en fonction du trouble observé et de l’âge de la personne concernée. Il peut s’agir :
- d’un orthophoniste pour des difficultés liées à la lecture, l’écriture, le langage ou la cognition mathématique.
- d’un psychomotricien ou ergothérapeute, pour la coordination motrice, les difficultés visuo-perceptives ou visuo-motrices.
- d’un psychologue spécialisé en neuropsychologie, pour réaliser un bilan complémentaire cognitif ou attentionnel et des fonctions exécutives.  

L'accompagnement et la prise en charge

La prise en charge doit être adaptée aux types de difficultés d’apprentissage, à leur sévérité, à leur pronostic évolutif ainsi qu’à l’environnement de l’enfant. Elle permettra d’améliorer ou de compenser les difficultés de l’élève, ainsi que de développer son potentiel scolaire. Le premier élément est le recours à un professionnel en orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, orthoptie, ou encore psychologie. Il doit également s’opérer une prise en charge à l’école afin de tenir compte des difficultés de l’élève. Cela peut être un temps supplémentaire durant les épreuves (tiers temps), une photocopie des cours, l’utilisation d’un ordinateur pour la prise de notes, la lecture orale des consignes ou encore leur reformulation. Le rôle des enseignants peut être de repérer les troubles des apprentissages, de sensibiliser les parents et de proposer des réponses aux besoins exprimés ou identifiés. Enfin, il peut être mis en place une aide humaine au travers de personnels formés tels que les ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) par exemple. Il existe également des structures (MDPH, ITEP, IME, ULIS...) pouvant orienter ou venir en aide aux personnes atteintes de troubles de l'apprentissage, notamment en cas de troubles sévères et/ou du comportement.